Les indispensables bases du marketing pour indie hackers

Une liste de livres, cours et articles que j’aurais du prendre le temps de lire et d’appliquer avant (de rater) le développement et le lancement de mes produits en solo.

Adrien Joly
5 min readJul 10, 2018

Avertissement: Dans cet article, je partage ma compréhension propre de concepts de marketing appliqués aux Indie Hackers. Il est possible que certaines définitions y soient exagérément simplifiées. La finalité est de donner un ressenti de base de ces concepts, de donner des pistes d’étude à mes confrères développeurs. Merci pour votre compréhension !

Entre 2016 et 2017, je me suis donné un an pour me libérer de mes clients, et tenter de vivre du développement de mes propres idées de produits.

Un an à croire que lancer un produit consistait à publier une page web de présentation, à le poster sur ProductHunt, et demander aux utilisateurs d’envoyer des sous pour me remercier du temps que je leur avais fait gagner.

Un an pour comprendre à quel point j’étais à la ramasse en marketing, et à quel point il est crucial d’en comprendre (et d’en appliquer) les bases, avant d’essayer de lancer (et même de coder) quoi que ce soit.

Voici une liste de ressources que j’aurais aimé qu’on me recommande avant que je me lance comme indie hacker.

1. Les bases: “How to Transform Your Ideas into Software Products” par Poornima Vijayashanker

Ce livre est probablement le plus complet, le plus concis et le plus pratique qu’on puisse trouver. Poornima y raconte comment elle a construit et lancé ses entreprises: Mint (racheté par Intuit) et BizeeBee. Et surtout, elle y partage des conseils pratiques, les erreurs de débutant à éviter, et même des exercices à appliquer pour développer son propre projet, tout au long du livre !

C’est pourquoi je recommande de commencer par ce livre, pour comprendre les bases du marketing et l’importance d’être au contact de sa cible.

Pour vous donner une meilleure idée de la qualité du livre, voici une sélection d’extraits choisis personnellement, en le lisant:

Autre livres équivalents (même si je ne les ai pas lus, pour l’instant):

2. Approfondir et appliquer les techniques adaptées à sa cible

Une fois que les bases sont posées, on comprend qu’il faut absolument savoir à qui s’adresse le produit ou service qu’on souhaite lancer. C’est ce qu’on appelle “qualifier” sa cible marketing.

On commence par décider si notre cible est dans la catégorie B2B ou B2C.

Pour rappel:

  • B2B (business-to-business) signifie que nos clients sont des entreprises. L’avantage du B2B est qu’on peut plus facilement facturer de grosses sommes à des entreprises qu’à des particuliers. Par contre, il va falloir séduire à coup d’appels téléphoniques, de présentations en conférences, et de partenariats. Donc pas l’idéal pour les indie hackers du genre timide.
  • B2C (business-to-consumer) signifie que nos clients sont des particuliers. L’avantage du B2C est que le produit (ou service) est plus probablement “grand public”, donc il a plus de chances d’être utilisé par vous et votre entourage. Autre avantage pour les timides et ceux qui détestent les rendez-vous et appels téléphoniques: il est complètement possible de séduire nombreux utilisateurs sans avoir à leur parler directement. Par contre, il y a de fortes chances qu’on mette beaucoup plus de temps et d’efforts qu’en B2B pour vivre de nos revenus. Il va falloir être patients !

Quel impact sur la stratégie marketing à appliquer ?

Stratégie commerciale, pour le B2B

Pour convaincre des clients dans le premier cas (B2B), il va falloir repérer les bons interlocuteurs, les contacter un par un, les relancer, comprendre leurs besoins, donner des démos, négocier au cas par cas, et peut-être même effectuer des développements spécifiques. En gros, il va falloir “pousser” (push), en applicant des méthodes “outbound sales”.

Pour appliquer ce type de stratégie sans chichis, je recommande de suivre la série d’articles publiés par Clifford Oravec: “The Epic Guide to Bootstrapping a SaaS Startup from Scratch”. Ses recommandations peuvent paraitre très difficiles, mais ça vaut le coup de se forcer à jouer le jeu sans prendre de raccourcis !

J’avais suivi cette méthode pour commercialiser mon produit d’évaluation d’étudiants pour professeurs d’informatique: JS-TEST. C’est ce qui m’a permis de me rendre compte que je m’adressais à la mauvaise cible… (au moins j’étais fixé, et j’ai pu arrêter de perdre mon temps dans cette direction)

En plus, Clifford est sympa, il répond sur twitter et y file de bons conseils.

Stratégie de contenu, pour le B2C

Dans le deuxième cas (B2C), il va aussi falloir choisir à qui s’adresse notre produit (ou service), mais la méthode de communication va être différente: on va communiquer avec eux surtout par des canaux de diffusion one-to-many, puis faire en sorte que ce soit eux-mêmes qui trouvent et achètent notre produit (ou service), via notre contenu. C’est ce qu’on appelle l’inbound marketing. Et sa composante principale est le content marketing.

Si on décide de suivre cette stratégie, on va donc tout faire pour que nos futurs clients puissent trouver notre solution, nous faire confiance, et passer à l’acte (d’achat). Pour cela, il va falloir qu’on publie une (voire plusieurs) landing page(s), liste(s) de diffusion par email, comptes sur réseaux sociaux… Et surtout: qu’on publie régulièrement du contenu de qualité, et qu’on réponde aux questions et commentaires.

Même si je ne l’ai suivi que partiellement, je recommande le cours “Audience Building Course” de Sean McCabe. Il y raconte comment il a transformé sa passion (dessiner) en business hyper-profitable. Spoiler: en se perfectionnant, en montrant son travail, puis en spécialisant son travail pour une cible précise.

Conclusion

J’espère que ces ressources te seront utiles !

Au plaisir de lire la réussite (ou les apprentissages) de ton projet ! ✊

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Adrien Joly

👨‍💻 Software crafter @SHODO, legacy code / tech debt doctor (http://ajo.ovh/pro) 🥁 Drummer of “Harissa”, VR lover, music digger